Vacances sportives/adrénaline Héliski en Turquie
Les collaborateurs de TCS Voyages créent des voyages tout autour du monde variés, tout au long de l’année. Lors de leurs vacances, ces passionnés voyagent également, nous leur donnons donc la parole pour qu’ils partagent avec vous leur voyage préféré ou une activité insolite.
Après les vacances de Sabrina en Suisse centrale, c’est au tour d’Henri-Pierre, le Directeur de TCS Voyages, de nous parler de son séjour Héliski en Turquie. Cette interview vous permettra de lever le voile sur cette activité hivernale intense, dans le sauvage massif de Kaçkar en Turquie. Durée du voyage, niveau exigé, impact écologique, Henri-Pierre répond à ces questions et bien plus…
Qu’est-ce que l’Héliski et pourquoi en faire ?
C’est sans doute la forme ultime du ski/snowboard, pour les passionnés qui cherchent à évoluer dans de grands espaces vierges. L’hélicoptère permet de rejoindre rapidement des sites éloignés ou difficiles d’accès. À la différence du ski de randonnée, on peut effectuer de nombreuses descentes dans la même journée, en adaptant les « runs » aux conditions qui évoluent en permanence.
Combien de temps a duré votre voyage ?
Nous avons passé une petite semaine à Ayder, dans le massif du Kaçkar, près de la mer Noire, à 2h de route de Trabzon. Par la suite, nous avons prolongé le plaisir avec quelques jours supplémentaires à Istanbul, passage incontournable pour le transfert de la ligne aérienne intérieure de/pour le nord de la Turquie.
Pourquoi avez-vous souhaité faire de l’Héliski en Turquie ?
Pour plusieurs raisons. La principale tient à l’approche extrêmement sérieuse de l’organisateur (suisse). Tout est fait pour assurer une sécurité de premier ordre et pour que chaque participant passe des jours mémorables.
Quelle est une journée type d’un séjour en Héliski ? Combien de montées et de descentes ?
Le maître-mot, c’est la réactivité. En fait, on s’adapte aux conditions météorologiques. Parfois, la journée démarre très tôt (quand les températures s’annoncent élevées), parfois on doit attendre la fin des chutes de neige ou une éclaircie. Le nombre de montées/descentes n’est en général pas prévisible : l’idée est de skier autant que possible quand les conditions le permettent, et se reposer et faire autre chose quand il fait moins beau. C’est pour cela qu’un séjour d’une semaine est idéal : il permet en général d’assurer 4 à 5 jours d’excellent ski, en tout cas dans cette région du Kaçkar. Ainsi, on ne mesure pas vraiment l’activité en nombre de descentes, mais en mètres de dénivelé. Je dirais que si on peut faire 30’000m en une semaine, on aura en général déjà plein les jambes !
Que faire en cas de mauvais temps ?
Pas question de s’ennuyer, ça s’est sûr ! On peut partir se balader en raquettes dans cette magnifique région. Il y a également des bains chauds, très agréables. En fait, l’une ou l’autre journée de mauvais temps fait du bien : ça permet de se reposer de ses efforts, de prendre du temps pour soi. Par ailleurs, le nord de la Turquie est très intéressant : j’ai adoré Trabzon, son marché et les sites culturels éloignés du tourisme de masse. On peut même envisager une virée en Géorgie toute proche (à peine 2 heures de route).
Quel niveau en ski et quelle condition physique sont requis ?
Il faut être habitué au ski hors-piste. Ça veut dire bien maîtriser l’évolution dans tous les types de neige. Cela étant précisé, pas besoin d’être une championne ou un champion de freeride : il faut juste avoir un niveau technique correct et une bonne condition physique, pour éviter de s’épuiser dès le premier jour : ça serait dommage pour le reste de la semaine ! Il y a naturellement de la flexibilité dans l’intensité que chacun veut mettre dans la semaine : certains privilégieront la performance, d’autres apprécieront des journées plus courtes. L’organisateur s’adapte, il n’y a pas d’obligation.
Faut-il faire ce voyage en individuel ou en groupe ?
Personnellement, j’ai vraiment apprécié de vivre cette aventure avec un groupe d’amis. Le partage de cette expérience unique a été une source de grandes émotions mutuelles. Quel plaisir de grimper ensemble dans l’hélico, de skier des faces immaculées avec ses copains, de bien rigoler quand l’un d’entre nous « mord la poudreuse » ! On peut certes y aller en individuel, car la structure sur place le permet ; mais franchement, à mon avis, ça n’a pas le même goût.
Quel est l’impact écologique d’un tel voyage ?
Franchement, il faut démystifier cet aspect. Il y a certes le transfert en avion, comme la plupart des voyages lointains. Mais c’est l’utilisation de l’hélicoptère qui est à préciser : la structure Heliski Turkey, qui nous reçoit à Ayder, a reçu une concession pour exploiter en exclusivité une immense région, comparable en taille au Valais. Elle utilise, quelques heures par jour durant trois mois, 1 ou 2 petits hélicoptères comparables à ceux que nous trouvons en montagne en Suisse (Air Glaciers, Air Zermatt ou Rega). Il n’y a par ailleurs aucune autre activité touristique tournant autour du ski dans cette immense zone. Faites la comparaison avec le trafic et l’énergie nécessaires pour exploiter ne serait-ce qu’une station de ski dans les Alpes : c’est sans comparaison. Moi qui suis extrêmement respectueux de la montagne, je suis parfaitement serein sur ce thème.